Studio: KyotoAnimation
Tiré d'un: Light-Novel
Cela parle: des (més)aventures de Sagara Sousuke (n'ayant toujours pas réussi à s'intégrer à la société nippone) avec la Mithril (organisation ultra-secrète entrainant des mercenaires ultra-secrets) afin de régler le problème de corruption et de trafic d'armes à travers le monde, ils vont néanmoins tomber sur une organisation pour le moins délicate à évincer...
Un seul mot me vient à l'esprit en me remémorant certains passages du premier épisode: le terme "action"... En effet, si comme moi vous considériez que Full Metal Panic (la version de 2002) manquait cruellement de scènes d'actions jouissives, eh bien dans mes bras mes frères, Kyoto Animation a entendu votre appel ! En effet, l'humour de Fumoffu c'était sympathique, mais il faut savoir y mettre fin: place aux mechas avec des combats à n'en plus finir durant l'intégralité de ce premier épisode et... Ah Chidori, bien il semble que nous ayons enfin quitté le Tiers-monde pour rejoindre la vie tranquille du lyc... En fait non, une petite scène pour nous montrer que Chidori est encore vivante, cela peut avoir de l'utilité n'est-ce pas ? Puisque l'on peut douter fortement que nous sommes devant du Full Metal Panic que l'on a connu rien qu'avec le premier épisode
Je caricature volontairement me direz-vous, mais c'est pour bien pointer du doigt le fait que l'on est allègrement passé à un autre cap, on ne boxe plus dans la même cour: souvenez-vous avec la copie rendue par Gonzo, Full Metal Panic premier du nom alternait l'humour et le sérieux entre des épisodes n'ayant rien à nous conter si ce n'est la vie relativement délicate de Sousuke dans un lycée et une histoire plus sérieuse, plus "poussée" (une fois encore nuance à émettre) s'étalant sur plusieurs épisodes où l'on avait un véritable méchant, eh bien ce schéma a été pour le moins brisé avec The Second Raid. Fini les épisodes slice of life, pour ne plus qu'avoir des bribes de petites scènes rigolotes à l'image des volets précédents pendant des scènes plus dramatiques: le meilleur exemple restera l'alternance entre la poursuite du pervers souhaitant se venger de Chidori et la tuerie orchestrée par l'antagoniste de la série (sacré décalage, on a dû mal à prendre cette alternance à la légère)...
Néanmoins c'est bien beau de vous faire une petite présentation sommaire de ce qui vous attend avec le visionnage de The Second Raid, mais le but de l'article est quand même de vous donner mon avis, et n'y allons par quatre chemins, puisque force est de constater que j'ai grandement apprécié cet opus même si c'était loin d'être gagné: je tiens à préciser que je me suis royalement fait chier (on préfèrera le terme "ennuyer" pour rester poli) lors du visionnage du premier épisode: "cela bouge bien", de bonnes scènes d'actions certes, mais ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'un Full Metal Panic à la base sachant que le duo Sousuke/Chidori répond aux abonnés absents... Oui vous ne rêvez pas, le duo qui entrainait toute la dynamique des deux séries précédentes est absent, ou tout il serait plus juste de proclamer qu'il a une place plus réduite au sein de l’œuvre...
Et même malgré cette surprise de taille (surprise pour le moins désagréable, n'y allons pas par autre chemins), j'ai plutôt bien aimé (essayer de faire la même chose dans les deux séries précédentes, et vous constaterez de la catastrophe). L'absence de ce duo phare permet aux deux personnages de se développer en parallèle, l'un intrigué par ce qu'elle peut devenir et sur sa position au sein de la Mithril, l'autre angoissée à l'idée de ne plus retrouver Sousuke, d'être à nouveau seule. Outre, ces deux protagonistes, il faut bien avouer que l'on s'intéresse davantage aux autres personnages, et oui c'est un sacré plus pour ma part (petite piqure de rappel, j'avais proclamé à maintes reprises durant mes critiques précédentes que les personnages secondaires ne servaient qu'à mettre en valeur le duo évoqué précédemment, c'est un peu moins vrai ici): restons néanmoins un tant soit peu réaliste, leur développement est superficiel mais cela fait toujours plaisir de voir que leur temps de présence a été rehaussé (Kurz et Mao ont le droit à quelques scènes d'actions assez classes dans leur genre, ce qui est une excellente chose). De plus, The Second Raid nous offre un antagoniste relativement intéressant de par son comportement on ne peut plus déjanté (classique, mais le genre de "méchant"que l'on apprécie détester, il remplit à merveille son rôle de salopard).
Pour ce qui du synopsis de base, on est assez loin des arcs prévisibles de la première saison (l'histoire qui nous est contée se révèle être assez sombre, ce qui est plaisant), cependant ne comptez guère sur moi pour proclamer qu'il s'agit d'une révolution: les évènements s'enchainent remarquablement bien, les quelques petits retournements de situations sont dans l'ensemble plutôt réussis, les interactions entrainées par ce scénario sont bonnes, cela se laisse suivre comme un bon blockbuster mais cela ne révolutionnera aucunement le genre, l'anime n'en a d'ailleurs jamais eu la prétention. Après ce n'est pas parfait où l'on peut allègrement pinailler sur des détails, certains passages sont assez lourds à la longue (je vise notamment le changement radical de personnalité pour Sousuke, une sacré surprise pour le spectateur que j'ai été et qui a surtout grandement attisé ma curiosité, cependant le voir se comporter comme un "Shinji Ikari" devient assez lassant à la longue il faut en convenir), les deux chinoises (répondant au nom de Xia ou un prénom du genre, vous voyez où je veux en venir de toute manière) n'ont strictement aucun charismes, de ce fait leurs scènes mélo-dramatiques sont loin d'être les moments forts de l'anime...
Sauf que le constat est bien là (j'imagine que vous n'avez pas manqué de remarquer que j'aime employer cette expression) et je n'ai guère d'autres choix que de le reconnaître: The Second Raid reste une réussite indéniable pour la richesse de son scénario, cette suite étant à des kilomètres de l'ambiance proposée par l'anime de Gonzo. Un excellent blockbuster divertissant en somme (remplissant sa fonction première à ne pas en douter) qui démontre bien que Full Metal Panic cela peut proposer du "sérieux", du "sombre" et pour autant rester tout aussi addictif (je peux chipoter en proclamant que je préfère encore de peu la version Fumoffu, mais je pense que tout le monde s'en fiche, donc). Bref cela me conférerait presque l'envie de m'intéresser davantage à la version Light-Novel et à l'adaptation manga, chapeau bas Kyoani, c'était loin d'être gagné...