mardi 15 mai 2012

[Critique] Ookami-san to Shichinin no Nakamatachi

Pendant que bon nombre d'entre-vous sont en train de jouer à Diablo III, je reste fidèle au poste quant à la tâche pour le moins délicate de rédiger une critique (et oui, c'est cela le professionnalisme)... Enfin bref, nous ne sommes pas là pour parler jeux-vidéos et encore moins pour débattre sur le nouvel opus de la franchise Diablo (sachant que je suis loin d'être un expert sur la question), non la question qui se pose actuellement est de savoir comment vous, chers lecteurs, prenez la décision de visionner tel anime et pas un autre ? Les méthodes sont multiples dont celle qui fonctionnent le mieux est indubitablement le bouche à oreille ou la promotion d'un quelconque anime sur un site d'éditeur (Kazé ou Dybex pour citer les plus connus et surtout les mieux implantés sur le sol français)... En ce qui me concerne, j'ai un petit rituel: soit je fais comme tout le monde et je demande conseil à un ami plus expérimenté que moi, soit j'apprécie le fait de découvrir un anime qui m'est encore inconnu avec un AMV/MAD (au choix). Certes, vous me direz (à juste titre) que le risque de se faire spoiler est assez important, mais cela ne me gêne pas plus que cela lorsque l'anime en question semble être sans grande prétention... Comment ? Pourquoi je me mets à discuter de ce point avec vous ? Eh bien, la réponse est on ne peut plus simple, il s'agit tout simplement de la manière dont j'ai découvert la série dont nous allons développer ensemble aujourd'hui...

 Studio en Charge de l'anime: J.C Staff.
Tiré d'un: Light Novel
Cela parle: des déboires d'une fille qui ne connaît pas la définition de l'amour et qui ne s'intéresse qu'à cogner du délinquant (faisant elle-même partie d'une association dont le but premier est de cogner du délinquant, quelle merveilleuse coïncidence), jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'un jeune homme atteint de blemmophobie (soit la peur du regard d'autrui) qui lui déclare sa flamme, et... C'est à peu près ce qui va servir de trame principale durant les douze épisodes composant la série

En bon samaritain que je suis, je vous propose de découvrir ledit AMV qui m'a conféré l'envie de visionner Ookami-san to Shichinin no Nakamatachi, dynamique, bonne adéquation entre la musique et les images, bref je ne vais pas vous en faire un avis détaillé, mais disons que c'est un genre d'AMV que j'apprécie grandement... Qu'en est-il de l'anime ? Est-il aussi dynamique et frais ? Eh bien, force est de constater que la réponse tend inéluctablement vers le négatif. En effet, on passe le scénario qui certes vaut ce qu'il vaut (surtout avec ma petite caricature) mais qui a la possibilité d'amener la série vers des situations loufoques non déplaisantes (ce qui ne sera pas vraiment le cas pour rompre tout suspens), non il faut plutôt se concentrer sur de quoi est tiré l'anime et surtout le studio qui en a la charge... Mettons les points sur les i, je n'ai strictement rien contre les LN (il ne faut pas omettre que l'un de mes animes préférés provient justement d'un Light-Novel, c'est dire), néanmoins il faut bien avouer que les J.C Staff ont rarement excellé dans l'art d'adapter ces dits Light-Novels (au hasard, les deux dernières saisons de Zero No Tsukaima ou l'exécrable Hidan No Aria, certes j'ai globalement apprécié To Aru Majutsu No Index ou encore le fameux Toradora! mais il est indéniable que le studio ne brille pas pour ses derniers travaux sur la question)...

Débutons cependant cette critique sur une note pour le moins positive: le titre réserve une surprise de taille pour ce qui est du thème abordé: en effet, outre "la gentille association qui aide les gens en difficulté pour le bien-être commun", je tiens à apporter une petite traduction: littéralement le titre signifie : Ookami-san et les sept compagnons, je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter la référence culturelle j'espère ? Et ce point est indubitablement à mettre parmi les points forts: le spectateur que j'ai été s'est amusé à repérer les quelques petites références à des contes de Perrault tel que le petit chaperon rouge (notamment dans le personnage de Ringo Akai pour ne pas vous en dire plus), le chat botté ect (je vous laisse découvrir les autres)... Ce petit détail qui vous semble anecdotique proclamé de cette manière, permet à Ookami-san de se démarquer un petit plus par rapport à la concurrence sachant que le reste résulte d'un classicisme assez affligeant (le mot est fort, mais n'y allons pas par quatre chemins tant le synopsis est prévisible à 20 km à la ronde).

Effectivement, les situations proposées sont on ne peut plus classiques avec un humour très conventionnel: outre les petites références à droite/à gauche durant la totalité de la série, on ne peut guère proclamer que Ookami-san tire son épingle du jeu par rapport à d'autres animes du genre (se réclamant de la comédie) avec le reste. On retrouvera de ce fait un "pool-épisode" (et bien d'autres clichés thèmes utilisés, telle que le rendez-vous entre les deux tourtereaux que tout semble opposer et qui tournera en catastrophe car les deux protagonistes sont des manchots sur la question), une fille ultra-violente mais qui étrangement apprécie tout ce qui est Kawaii (avec un côté tsundere des plus fades), un personnage principal qui ne saura se montrer utile que lorsque sa belle sera en danger, un méchant bien méchant qui bien évidemment a un lien avec la tsundere fade qui jusque là apparaissait comme étant parfaite malgré son caractère de con et son asociabilité, sans parler de la petite espiègle qui va essayer de pimenter un peu le couple pour notre plus grand plaisir (ou déplaisir selon certaines situations assez chiantes) ect...

Outre les clichés oscillant entre le sympathique et le "déjà-vu mille fois gonflant", j'ai été agréablement surpris par la voix de la narratrice qui entraine en grande majorité les gags de la série: Satomi Arai s'est occupée de ce rôle qui peut sembler assez ingrat et à qui l'on doit notamment le doublage personnage du personnage de Shirai Kuroko (Index et Railgun pour les incultes), parce que oui je "kiffe grave" (pardonnez l'expression) sa voix. Malheureusement, J.C Staff n'a pas compris qu'il vaut mieux éviter l'excès, et c'est un peu le problème majeur de Ookami: les quelques situations humoristiques sont plutôt sympathiques au début, mais elles sont ruinées par la suite du simple fait que l'anime ne cesse de réutiliser de manière trop abusive ses gags ad vitam aeternam, il en va de même pour la narratrice qui devient ultra-gonflante de par son intervention toutes les deux minutes pour justifier un quelconque élément que le staff a eu la flemme d'intégrer au sein de la série (si vous ne me croyez pas, allez jeter un bref coup d’œil jusqu'à l'épisode 5, et vous constaterez que j'exagère à peine)...

Tiens, j'en profite pour faire une petite transition: est-ce que je peux pour autant vous conseiller le visionnage de cette série ? Oui et non, si vous n'avez rien d'autres à vous mettre sous la dent, pourquoi pas, l'anime n'est pas une chiure à visionner non plus (cessons d'exagérer quelques secondes) et se laisse regarder de temps à autres... Cependant, certains défauts sont assez exaspérants et ternissent un peu le tableau comme j'ai pu l'évoquer précédemment. Bref pour faire simple, Ookami-san to Shichinin no Nakamatachi est loin d'être mauvais, mais je ne comprendrai pas que l'on puisse le qualifier de bon... Un anime très quelconque comme l'on en voit assez souvent sur le marché, vous pouvez peut-être au moins essayer de lui donner sa chance, puisque pour une adaptation de Light-Novel de J.C Staff, on a assurément connu bien pire...

Je me rends compte que je n'ai pas traité de l'animation ou de l'OST, on va rattraper cette petite erreur:on est devant les standards, c'est loin d'être exceptionnel mais cela fait son job d'une manière assez correcte et cela passe allègrement...

Image provenant de MyanimeList

2 commentaires:

  1. Personnellement, pour choisir un animé à visionné... En général, je regarde ce qu'à aimé DH :)

    Sanga.

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